LA CHRONIQUE D’ANNABELLE MILOT
Cigale Mag N° 37
Mars 2011
Comment résumeriez-vous le film ?
Dans un élan de solidarité, les habitants et
les commerçants d’un quartier de Paris se
mobilisent et décident de monter un spectacle
au profit d’un sans-abri. Au fil des
répétitions, les caractères se révèlent en un
mélange de bons sentiments et de mauvaise foi.
C’est avant tout une histoire sur les rapports
humains.
Comment est né « Au bistro du coin »
?
Dans un bistro ! On a commencé à écrire sur
des sousbocks avec Brigitte Tanguy (la
scénariste). Il y a tellement de gens
différents dans les bistros, toutes les
classes sociales y sont représentées. Nous
avons très vite été inspirés de les voir
évoluer. Puis nous nous sommes inspirés de
personnages de notre quartier : le pharmacien,
le patron du bar, plusieurs commerçants…
L’idée commençait à prendre forme.
Vous êtes à l’origine de ce film, vous en
êtes le coscénariste et le personnage
central… Toutes ces casquettes ne sont pas
trop lourdes à porter pour un seul homme
?
Ca peut paraître beaucoup, mais les choses
sont plus simples que ça. Tout naît d’une
envie de monter un projet, puis on fait tout
pour le mener à bien et on est content que ça
arrive un jour à éclore. Pour le reste, ce ne
sont que des titres…
Vous avez traduit le film en langues
régionales, quelles langues et pourquoi
?
Plusieures régions ont joué le jeu, on l’a
traduit en occitan, en ch’ti, en breton, en
corse, en alsacien. Il y a d’ailleurs d’autres
régions qui ont fait la demande – affaire à
suivre pour la sortie du DVD ! Au départ, on
l’a suggéré en se marrant et puis le
producteur l’a pris au pied de la lettre, il a
trouvé ça amusant et on s’est retrouvé à
travailler avec de nouvelles équipes de
doubleurs qui ont substitué nos voix, des
traducteurs pour les textes, etc. En tout,
plus de 300 personnes se sont retrouvées à
travailler sur cette idée !
Omar tenait à ce que je fasse ce projet dans mon coin, c’est aussi simple que ça. Il ne voulait pas y participer. C’était convenu dès le départ. On se connaît assez bien maintenant – treize ans quand même ! – pour se dire les choses. On a chacun des projets très différents. Et si Omar apparaissait dans le fi lm, cela pouvait très vite être assimilé « au fi lm d’Omar et Fred du SAV ».
Dans quel bistro de Paris peut-on vous
trouver ?
Dans certains coins… Dans des quartiers. Plus
précisément quelque part dans une vingtaine
d’arrondissements de Paris !
Auriez-vous une brève de comptoir à me raconter ? J’aime bien celle que Vincent Desagnat aime citer : il a dû halluciner, le premier mec qui a fait caca !
Qu’est-ce que vous avez envie de défendre à
travers ce film ?
Sur le fond, c’est surtout une envie d’essayer
de faire rire les gens, sur les petites choses
du quotidien. Venez, cher public ! Vous n’êtes
pas à l’abri de vous marrer et en ces temps un
peu durs de révolution, ça ne peut pas faire
de mal !
Est-ce que ce « Au bistro du coin »
pourrait pousser certaines personnes à
l’alcoolisme ?!
Euh ?!… Si c’était le cas, j’espère que ce ne
serait pas de notre faute ! En tout cas, le
film est à consommer comme on veut !
Dans le film, il y a tout un éventail de
comiques, avez-vous regretté que je ne sois
pas disponible pour jouer dedans ?
Ah oui !… Il y a eu de gros regrets !
(Rires) »
Au bistro du coin
De Charles Nemes. Avec Fred Testot, Guy
Lecluyse, Eddy Mitchell, François Berléand,
Bruno Solo, Vincent Desagnat, Jérôme
Commandeur…
Sortie le 16 mars 2011.
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