TERROIRS D’AVENIR
Cigale Mag N°39
Juin 20011
Adeptes du mouvement Slow Food, deux copains
d’une école de commerce ont décidé de jouer
les intermédiaires entre restaurateurs
parisiens et producteurs qui selon eux «
manquaient de débouchés commerciaux ». Ils ont
donc passé un accord pour proposer des
produits frais et d’exception aux restaurants
étoilés ou non, voire des bistrots. Parmi eux
quelque trois étoiles comme l’Arpège (VIIe),
l’Astrance (XVIe), mais aussi Le Comptoir du
Relais (VIe), le Racine (IIe). Ainsi, petits
pois et fèves côtoient agneau de lait et
merlu… Étonnant non ? :
« Ce n’est pas forcément du 100 % local, précise Samuel Nahon.
L’importance est de proposer des produits
d’une extrême fraîcheur ». Il est donc en contact avec un mareyeur de
Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées atlantiques), dont
la flotte est passée en dix ans de
100 bateaux à 10 actuellement :
« Ce n’est pas de la charité,
poursuit Samuel,
mais de la solidarité pour soutenir la pêche
face à la concurrence espagnole. De plus, le
merlu est un produit magnifique. Pêché dans
la nuit, il arrive encore vivant chez les
restaurateurs parisiens. »
Passionnés de cultures artisanales, les deux
copains sont partis sur les traces du chou de
Pontoise, du pissenlit de Montmagny, du
cresson de Méreville, des asperges
d’Argentueil, mais encore des fraises de la
vallée d’Orgeval.
Contact : mailto:[email protected]