Les surprises de la Bastille 5

14H30 5, Cité de la Roquette

Mélanges des genres
Il faut vraiment le savoir. Au fond à gauche de la cité de la Roquette, masquée par les camions du magasin de papier peint, une cour pavée vous attend. Mieux, un bâtiment unique au style néo-gothique de la fin du XIXe siècle, appartenant à l’époque à l’ébéniste Dugast, abrite aujourd’hui un atelier de luthier. Agrémenté de superbes vitraux, il est classé monument historique.
C’est là que Michel Gladieux restaure, fabrique et règle des instruments depuis treize ans, mais loue aussi des violons et violoncelles. Ses voisins de l’impasse sont doreurs sur cadre, peintres, dessinateurs de meubles contemporains, décorateurs de cinéma. Modernes et anciens font bon ménage.
Au deuxième étage d’un escalier délabré, Michel Guillanton, sculpteur sur bois et restaurateur de cadres anciens, gouge à la main, s’attaque à un moulage du XVIIIe destiné au musée des Arts décoratifs. Dans la cour à gauche,
se trouvent les ateliers de la société Xylos, qui fabriquent des pièces uniques de mobilier contemporain.
Aujourd’hui les trois jeunes associés : Martin Spreng, Francis Ballu et Rémy Colmet-Daage, emballent soigneusement les objets destinés à un salon de Mexico : « L’activité artisanale s’est malheureusement
réduite,
constate aussi Martin Spreng, depuis vingt-cinq ans dans le quartier. Rares sont les produits conçus sur place. »

Xylos : 01 43 57 88 13.
Michel Gladieux : 01 48 05 37 91


15H00 Brûlerie Daval, Cour Damoye 12, place de la Bastille

Breuvages pour initiés
La cour Damoye, coincée entre le Falstaff et le paradis du fruit, passe inaperçue. Quel dommage, même si depuis sa restauration en 1998, cette ancienne cité ouvrière, donne une impression un peu trop léchée. Lampadaires à l’ancienne, jarres imposantes, glycine s’agrippant au mur, tout cela rend malgré tout ce passage bien coquet. Là, un céramiste, en face un designer.
Au fond de la cour, une bonne odeur de café vous attire à la Brûlerie Daval. Dans cette petite boutique, une machine torréfie chaque jour le café. Les amateurs n’ont que l’embarras du choix, tout comme pour les thés et les infusions. On vient de loin pour s’approvisionner. Dans des vieilles tasses dépareillées,
vous pourrez déguster sur un coin de table ou en terrasse un de ces cafés ou thés pour 1€. Mais ne demandez
pas à Andrée l’origine de ses mélanges. C’est top secret.