CARROUSEL DU LOUVRE
Cigale Mag N° 41
Novembre 2011
Le thème de la réflexion et de l’exposition du Salon International du Patrimoine Culturel 2011 est intéressant à plusieurs titres car ses organisateurs veulent insister sur la « fonction » identitaire des églises, monuments, façades, passages, fontaines, théâtres antiques, remparts médiévaux, etc. Mieux encore, les responsables de « Patrimoine dans la ville » relaient l’intérêt des touristes du monde entier pour les témoignages du passé ; et nous suggèrent ce que nous savions déjà : qu’on ne se déplace pas à Pise, Rome, Londres, Madrid ou Vienne pour leur « modernité » démodée mais pour leurs arènes, leurs musées, palais et châteaux… Et si ceux-ci ont gardé leurs fastes, c’est aux artisans de tradition qu’on le doit, ces anonymes qui, de siècle en siècle, se passent le relais. Sous l’égide des Ateliers d’Art de France®, ce Salon autorise la rencontre entre professionnels et public, entre élèves des Écoles d’Art (Boulle entre autres) et les postulants éventuels à des carrières. Des démonstrations, des conférences et des expositions (Passages couverts d’Europe), des ateliers ont animé ces journées consacrées au beau et au bien.
L’autre bonne nouvelle de ce salon c’est la présentation de ces fi lières récentes qui, sous des intitulés et des débouchés fl atteurs, réconcilient le manuel et l’intellect (mariage aussi ancien que l’homme). L’Institut Universitaire des Métiers et du Patrimoine situé à Troyes est unique en France et propose un arsenal de formations, spécialisations et enseignements qui comblera les jeunes gens en mal de vocation. Du CAP au diplôme universitaire en passant par le bac pro, ce pôle embrasse aussi bien la main de l’homme que son intelligence. Mais les vedettes de ce Salon sont, bien sûr, tous ces artisans d’art venus présenter leurs métiers et la philosophie qui préside à leur apprentissage – une palette aussi rafraîchissante qu’un dimanche à la campagne…