Interview de Michèle Clayzac
Cigale Mag n° 46
Juin 2013
L’ACEF est une association créée en 1970 et qui a pour but d’accompagner et de conseiller les fonctionnaires et le personnel des services publics. On parle de l’ACEF : en fait il n’y a pas une, mais des ACEF un peu partout en France ; dix-sept au total. Ces ACEF travaillent main dans la main exclusivement avec les Banques populaires régionales, pour proposer à leurs adhérents une multitude de services à des tarifs particulièrement intéressants. Ces services vont de l’obtention de prêts à l’épargne retraite, en passant par les services bancaires plus classiques ou les assurances. L’idée est véritablement de regrouper un maximum d’adhérents pour pouvoir négocier en leur nom des offres sur-mesure auprès des banques. L’ACEF Paris et sa région, dont je suis présidente, a été créée en 1997 : elle compte aujourd’hui près de 16 000 adhérents, c’est la preuve que cela fonctionne !
« Qu’est-ce qui pousse tant de personnes
à vous rejoindre ?
Il y a trois raisons, je crois. Tout
d’abord, la conscience que l’union fait la
force : une idée prégnante dans les services
publics. C’est dans cet esprit que s’est
façonnée l’ACEF, c’est ce qui a fait d’elle
ce qu’elle est aujourd’hui. L’ACEF n’a pas
pour but d’être une grosse machine – ce
n’est même pas une association à but
lucratif ! Non, l’idée de l’ACEF, c’est le
partage d’un certain nombre de valeurs ; des
valeurs de solidarité, de fi délité, mais
aussi de performance. Et ces valeurs que
nous partageons se traduisent par un
accompagnement de nos adhérents tout au long
de leur carrière. D’où une deuxième raison :
comme n’importe quel groupe professionnel,
les agents des services publics ont des
attentes spécifi ques et des problématiques
particulières. L’ACEF, créée par et pour des
fonctionnaires, leur permet de bénéfi cier
de solutions bancaires vraiment adaptées à
leurs besoins. Enfi n, il y a la troisième
raison, et pas des moindres : l’ACEF négocie
pour ses adhérents des tarifs extrêmement
intéressants – y adhérer, c’est en profi ter
et ça, c’est un argument de poids ! »
Vous parliez tout à l’heure
d’assurances…
Oui. Depuis plusieurs années maintenant, les
banques – et notamment les Banques
Populaires, nos partenaires – proposent des
assurances. Assurance vie, assurance auto,
assurance habitation, à peu près tout ! Il
est amusant de constater que ce que
proposent les banques aujourd’hui dans ce
domaine peut largement concurrencer ce que
proposent les compagnies d’assurances
classiques. Mieux : le dépasser ! En effet,
à quoi juge-t-on de l’efficacité d’une
banque ou d’une compagnie d’assurances ? À
la qualité de la relation qu’on entretient
avec son banquier ou son assureur. Meilleure
cette relation sera, meilleures seront les
propositions faites par le banquier ou
l’assureur. Plus on connaît son client, plus
on connaît ses besoins et mieux on peut
travailler pour lui. C’est pourquoi il est
intéressant de s’assurer auprès de sa banque
: cela permet de réduire le nombre
d’interlocuteurs et donc de mettre en place
une relation de confiance sur le long terme.
L’ACEF n’est rien d’autre que cela : nous
rapprochons la banque de nos clients pour
qu’elle puisse répondre au mieux à leurs
attentes. C’est vrai pour les produits
bancaires, pour l’épargne, pour le crédit –
c’est également vrai pour les assurances.
Ce n’est pas que l’ACEF et son partenaire bancaire proposent des choses que les compagnies d’assurance ne proposeraient pas – c’est simplement qu’ils les proposent à des taux et des tarifs négociés en amont. Ainsi pour les assurances, les adhérents ACEF bénéficient de 10 % de remise, ce qui n’est pas rien pour une assurance conçue pour courir toute une vie… Mais si l’on sort de l’aspect strictement financier, l’ACEF joue un autre rôle important, celui de conseil. Notre association est gérée et animée par des fonctionnaires. C’est important pour nous, parce que cela nous permet d’assurer une parfaite compréhension des problématiques de nos adhérents – j’attire d’ailleurs votre attention sur le fait que depuis tout à l’heure, je vous parle d’adhérents et pas de clients ; la distinction est importante…
Pouvez-vous nous parler de l’assurance Multirisque des Accidents de la Vie ?
C’est en quelque sorte l’assurance de l’imprévu ! Pour un accident, il y a deux possibilités : soit un tiers est responsable, dans ce cas son assurance prend tout en charge, soit personne n’est responsable – et dans ce cas, que se passe-t-il ? On glisse sur un trottoir gelé, on se brûle en cuisinant, on se casse quelque chose en bricolant : ce ne sont que des maladresses, mais elles peuvent sérieusement compliquer le quotidien. Voilà à quoi sert l’assurance Multirisque des Accidents de la Vie : à prendre le relais pour que la vie continue. C’est donc une assurance qui va prendre bien des formes, puisqu’elle ne va pas se limiter au dédommagement matériel. Prenons un exemple : une mère au foyer se casse un bras chez elle, comment va-t-elle pouvoir donner le bain à ses enfants avec un bras dans le plâtre ? Grâce à cette assurance, quelqu’un viendra s’occuper de ses enfants jusqu’à ce qu’elle soit guérie. C’est un exemple assez parlant, je trouve.
Une assurance qui prend la place de la
grand-mère qu’on appelait au secours
?
Il y a un peu de ça, oui ! Les mentalités
ont changé ces dernières années, les
familles aussi. Autrefois, quand un accident
de ce type se produisait, on s’arrangeait,
on trouvait une solution. Il y avait
toujours quelqu’un pour prendre le relais…
Aujourd’hui ce n’est plus le cas : tout le
monde travaille et les familles sont
éclatées, ne serait ce que géographiquement.
Je vous parlais tout à l’heure des valeurs
de l’ACEF, au premier plan desquelles se
trouve la solidarité : eh bien c’est
exactement ce que propose cette assurance.
C’est une assurance de solidarité – et c’est
quelque chose que les gens recherchent,
aujourd’hui. Ils s’inquiètent pour l’avenir,
ils veulent être sûrs de pouvoir parer à
toute éventualité. Ces dernières années, on
a vu très nettement baisser le nombre
d’acquisitions de véhicules notamment :
c’est que les gens se recentrent sur
l’essentiel. La voiture ne semble pas en
faire partie – la sécurité, la solidarité,
si.